Dans toute réflexion sur l’évolution de la médecine, et donc sur le regard que pose la société sur le bénévolat d’accompagnement, se pose une question philosophique à triple entrée : la question épistémologique des paradigmes (comment s’élaborent les savoirs ?) ; un nouveau rapport au temps, battu en brèche par l’image (le temps suspendu) ; enfin la question centrale de la place de l’Autre dans notre société dite civilisée, en particulier de cet Autre qui souffre, qui demande de l’aide et que nous sommes en devoir de soigner.

Any reflection on the changing role of medicine, and thus of the society’s view of benevolent workers who accompany the ill, raises certain philosophical questions: the epistemological paradigms (how to learn how?); a new relation with time (the image which interrupts the flow of time); and the central question of the Other in our “civilized” society, in particular the Other who suffers, who asks for help, and who we known needs care.